Désinformation à France Télévisions : l’enquête qui dérange

La désinformation s’invite sur les écrans de France Télévisions
Imed Moues
ALGER – Le journal télévisé de 20h de France 2, diffusé le lundi 3 mars 2025, a présenté un reportage intitulé “Quand Alger veut faire taire ses opposants”. Sous couvert d’enquête sur une supposée ingérence algérienne en France, ce sujet apparaît comme une opération de communication orientée par un agenda politique spécifique.

La diffusion de ce reportage par France Télévisions marque une rupture inquiétante. Contrairement aux chaînes contrôlées par des intérêts privés et connues pour leurs campagnes anti-algériennes, le service public français s’était jusqu’alors démarqué par une certaine retenue. En cédant à ce type de production, qui contrevient aux principes d’éthique et de professionnalisme journalistique qu’il prétend défendre, France Télévisions s’abaisse à une “barbouzerie de bas étage”, loin des standards de rigueur attendus d’un média public.

Le reportage de “L’Œil du 20h” accuse l’Algérie d’agir directement sur le sol français pour “faire taire ses opposants”. Cette allégation s’appuie sur des témoignages de figures issues de la mouvance terroriste du MAK et d’anciens militants marginalisés, dont l’influence sur la scène politique algérienne est minime.

Plus troublant encore, France 2 insinue que les autorités algériennes tenteraient de “récupérer” ces “opposants” en exerçant une influence sur la diaspora algérienne, dont l’attachement à sa patrie est pourtant manifeste. Question légitime : en quoi la volonté de rassembler ses citoyens autour d’un projet national serait-elle répréhensible ? L’initiative “Lam Chaml” (rassemblement), lancée en 2022 par le président Abdelmadjid Tebboune pour unir les Algériens face aux défis, témoigne de cette politique d’unité et de dialogue.

La France, Habituée aux Manœuvres Anti-Algériennes

L’ironie n’échappe à personne : la France, dont l’histoire récente est émaillée d’opérations secrètes et d’ingérences dans les affaires d’États souverains, tente aujourd’hui de se présenter en victime. Le recrutement d’anciens terroristes pour orchestrer des campagnes de propagande contre l’Algérie n’est qu’un exemple des tentatives de déstabilisation.

Ce reportage s’inscrit dans la continuité des campagnes médiatiques quasi-quotidiennes menées contre l’Algérie ces derniers mois. Il intervient dans un contexte de crise socio-économique profonde en France, marquée par une dette publique colossale, un déclin de l’attractivité économique et une société fracturée. Dans ce contexte, certains cercles politiques semblent trouver dans la diabolisation de l’Algérie un expédient pour détourner l’attention de leurs propres échecs.

L’Algérie rejette catégoriquement ces accusations infondées et ne restera pas silencieuse face à ces manœuvres. Ce reportage apparaît comme un montage grossier, fabriqué pour servir des agendas politiques au mépris de la vérité.

Frustration Économique et Héritage Colonial

Derrière ces offensives médiatiques se profile une frustration économique mal dissimulée. Depuis que l’Algérie a choisi de diversifier ses partenaires économiques et de défendre ses intérêts dans un monde en mutation, la France a perdu sa position privilégiée. Ce réalignement dérange ceux qui espéraient perpétuer une domination héritée de l’ère coloniale.

Enfin, il est impossible d’ignorer que ces campagnes hostiles trouvent un écho auprès de certains politiciens français en quête de pouvoir, prêts à sacrifier les relations bilatérales avec l’Algérie pour leurs ambitions personnelles. Ces nostalgiques d’une autre époque ne sont que les héritiers idéologiques de l’OAS, animés par une hostilité tenace envers une Algérie souveraine et indépendante.

L’Algérie poursuit sa voie, sans se laisser distraire par ces gesticulations médiatiques. Ni la désinformation, ni les manipulations ne sauraient entraver la progression du peuple algérien vers un avenir meilleur.